Sophie Petit-Renaud

Sophie Petit-Renaud

Mise à jour le 20 décembre 2020

Professeur d’Histoire du droit et des institutions, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

CV complet

Thématiques de recherche

  1. Histoire du droit public au Moyen Âge
  2. Histoire des sources du droit au Moyen Âge
  3. Institutions municipales au Moyen Âge

Formation & diplômes

  1. Docteur en droit (Paris II, 1998)
  2. Maître de conférences à l’Université Paris 2- Panthéon Assas (1998-2000)
  3. Agrégation d’Histoire du droit (2000)
  4. Professeur à l’Université Picardie – Jules Verne, Faculté de Droit et de Science politiques d’Amiens (2000-2003)
  5. Professeur à l’Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines (depuis 2013)

Publications

Ouvrages

  1.  Faire Loy au royaume de France de Philippe VI à Charles V (1328-1380), De Boccard, 2003, publication de la thèse, dir. Albert Rigaudière ; Prix de l’Université Paris II ; Prix Paul Deschanel (Chancellerie des Universités) ; Prix Jean Reynaud (Institut de France, Académie des Inscriptions et Belles Lettres)

Articles

  1.   « Le roi, les légistes et le Parlement de Paris aux XIVe et XVe siècles : contradictions dans la perception du pouvoir de faire loy ? », Cahiers de Recherches Médiévales (XIIIe-XVe siècles), volume VII, Droits et pouvoirs, 2000
  2. « Histoire de la norme. Moyen Âge et Époque Moderne », avec A. Rousselet-Pimont, dans J. Krynen et B. d’Alteroche (dir.), L’histoire du droit en France. Nouvelles tendances et nouveaux territoires, Paris, Garnier, 2014, p. 223-237

Compte-rendus

  1. Coutumes, doctrine et droit savant, dir. V. Gazeau et J.-M. Augustin, LGDJ, 2007, dans Revue Historique, 2010/3
  2. J.-L. Lefebvre, Prud’hommes, serment curial et record de cour, Paris, De Boccard, 2006, dans Revue Historique, 2008/2
  3. Faire bans, edictz et statuz : légiférer dans la ville médiévale, J.-M. Cauchies et E. Bousmar dir., Bruxelles, 2001, dans Revue Historique, 2003/4

Chapitre d’ouvrages

  1. « Complainte et clameur dans le discours législatif royal à la fin du Moyen Age », dans Doléances. Approches comparées de la plainte politique comme voie de régulation dynamique des rapports gouvernants-gouvernés (fin XIIIe – premier XIXe s.), M. Bubenicek (dir.), Université de Franche-Comté, à paraître (2019), p. 150-162.
  2. « Grace and Favour : The Petition and its Mechanisms » (« S’adresser au roi : la requête et ses mécanismes »), avec G. Dodd, dans Government and Political life in England and France, c.1300-c.1500, C. Fletcher, J.-P. Genet, J. Watts (éd.), Cambridge University Press, 2015, p. 240-278.

Mélanges & colloques

  1.      « Le duc ou le roi. Les assemblées des habitants entre délibération et soumission dans les registres de l’échevinage d’Amiens au XVe siècle », Mélanges, à paraitre (2019).
  2. « Définitions et dictionnaires juridiques au Moyen Âge », Dicodex. Réflexions sur les définitions juridiques codifiées, J. Lefebvre (dir.), Amiens, Ceprisca, 2015, p. 297-304.
  3.      « La notion de police et son usage en France. L’exemple de la ville d’Amiens (XIVe-XVIe siècles) », dans Normes et normativité. Etudes d’Histoire du droit rassemblées en l’honneur d’Albert Rigaudière, textes réunis par C. Leveleux, A. Rousselet-Pimont, P. Bonin, F. Garnier, Economica, Paris, 2009, p. 125-145.

Conférences

  1. « Dictionnaires juridiques et définition des mots du droit au Moyen Age », Colloque Dicodex, Université de Picardie-Jules Verne, Faculté de droit d’Amiens, dir. José Lefebvre, 28 mars 2014
  2. « La norme au Moyen Age et aux temps modernes », Bilan de la recherche en histoire du droit, Journée d’études de Versailles, dir. J. Krynen et B. d’Alteroche, janvier 2013
  3. « La clameur du peuple dans les ordonnances royales », Journées d’études La doléance, espace du dialogue politique, dir. M. Bubenicek, Université de Franche-Comté, UFR Sciences du langage, de l’homme et de la société, 18 juin 2010 et 16 juin 2011
  4. « Le pouvoir réglementaire des villes au Moyen Age », Journée d’études Police, justice, finances … L’exercice de pouvoirs régaliens par les collectivités territoriales, dir. E. de Crouy-Chanel, Université de Picardie – Jules Verne, Faculté de Droit et de Science politique d’Amiens, 20 juin 2008
  5. « La petitio en France et en Angleterre à la fin du Moyen Age », avec G. Dodd, 4e journée d’études, Gouverner la France et l’Angleterre à la fin du Moyen Age, dir. J.-P. Genet et L. Watts, Paris-Oxford, abbaye royale de Fontevraud, 16 septembre 2005
  6. « La petitio. France XIVe – début XVIe siècle », 1ère et 2e journée d’études Gouverner la France et l’Angleterre à la fin du Moyen Age, dir. J.-P. Genet et L. Watts, Paris-Oxford, Maison Française d’Oxford, septembre 2002 et septembre 2003
  7. « Voluntas principis et voluntas populi au sein du processus législatif en France aux XIIIe-XVe siècles », Conférence de la Société d’Histoire du droit, mars 2002

Notes

  • En finir avec le nominalisme ?

    Alice Zeniter a cité Roland Barthes pour synthétiser le projet suivant : « Il s’agit d’arracher la langue à une normalisation qui lui fait perdre tout son sens » (La Croix L’Hebdo, Paris, Bayard, Semaine du 9 septembre 2022, p. 15). L’écrivain entretient, effectivement, en écriture, un rapport étroit avec la société. Les mots gardent, en toutes disciplines, une signification qui relève d’une certaine essence. L’honnête homme ne doit donc pas les considérer avec légèreté sous prétexte de vulgarisation. Le juriste, par exemple, sait ce que l’on doit à l’universalisme, dans ses expressions stoïciennes ou chrétiennes. Il fut un formidable vecteur de transcendance et de respect des diversités. Le spécialiste de la norme s’attache aussi avec précision à la liberté : dans le contrat, la loi des parties favorise les rencontres créatrices et nourrit les propriétés émergentes (Hubert Reeves). L’autonomie de la volonté s’accommode néanmoins de la contrainte, sans laquelle aucune obligation ne peut exister. C’est la raison pour laquelle le Code Civil place le rapport contractuel sous l’égide de la confiance et de la foi pour protéger la dignité du partenaire le plus vulnérable.
    Les tenants de l’universel, comme les Pères fondateurs de notre Constitution civile (Jean Carbonnier), ont su, par ces prouesses intellectuelles, nous alerter quant aux conséquences mortifères du repli sur soi, d’une part, et du libéralisme absolu, d’autre part. En éducation civique et historique, les manuels scolaires, pourtant, se contentent d’approximations depuis des générations. Ils confondent République et Démocratie sans se soucier des subtilités juridiques qui caractérisent chacun de ces régimes politiques. Ils vantent les sophismes athéniens, résument les réussites de la Cité de Périclès au triomphe du principe majoritaire en se détournant des minutieux ressorts de la souveraineté populaire antique. Il appartient à l’artisan de la norme de refuser cette normalisation de la connaissance. Il importe aujourd’hui prioritairement d’enseigner l’essence pour que toutes et tous, dans la communauté des femmes et des hommes de bonne volonté, puissent se saisir de la beauté complexe des invariants culturels de nos modèles institutionnels. C’est à cette condition que les collectifs, bien irrigués par le savoir, trouveront un moyen de ré-enchanter le monde contemporain.

    Guerric MEYLAN
    Droit & Sociétés Religieuses